Zéro phyto : la gestion des espaces verts

Paillage organique, haies bocagères, éco-pâturage… suivant les zones et les besoins, l’entretien des espaces publics est plus ou moins soutenu. C’est ce que l’on appelle la gestion différenciée des espaces verts.

Du zéro phyto à la lutte contre le réchauffement climatique

En 2018, un diagnostic a révélé que la majorité des communes déléguées pratiquent déjà une gestion différenciée et respectueuse de l’environnement. Les pesticides ne sont plus utilisés, néanmoins, les pratiques demeurent très variées, parfois trop chronophages alors que le lieu est peu fréquenté. Les arbres en bordure de voie soulèvent le bitume, les haies de buis ne sont pas assez résistantes, les liaisons douces sablées voient les mauvaises herbes se développer… à chaque problème sa solution. Cependant, attention aux méthodes qui paraissent respectueuses mais ne luttent pas suffisamment contre le réchauffement climatique : désherber à l’aide d’une machine à vapeur va consommer de l’eau et rejeter du CO2, ce qui n’est pas le cas du désherbage manuel. Il convient alors de trouver le juste équilibre entre l’utilisation des espaces et les méthodes d’entretien.

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Étendre les bonnes pratiques

En 2019, un plan de gestion différenciée des espaces verts a été mis en place à l’échelle de Mauges-sur-Loire. Son objectif : étendre les bonnes pratiques. Le Centre Permanent d’Initiatives pour l’Environnement (CPIE) Loire Anjou accompagne la Mairie dans cette vaste opération. Après un état des lieux de l’existant, les zones de la commune ont été codées en 3 types d’entretien : horticole pour un entretien soutenu, jardiné pour un entretien modéré et champêtre pour un entretien léger.

En parallèle, les agents techniques sont formés à la reconnaissance de la flore sauvage ainsi qu’à la valorisation des déchets verts. Afin que ces changements n’augmentent pas la pénibilité du travail, la commune investit dans du matériel électrique, moins lourd, moins bruyant et qui ne rejette pas de gaz d’échappement.

Il appartient également aux habitants d’accepter la végétation spontanée. Vous pouvez notamment participer aux animations Jardiner au naturel et Fleurissez vos pieds de murs du CPIE. Car à Mauges-sur-Loire, la nature reprend ses droits.

Espace Horticole

Mairie, place de l’église, cimetière

La nature est très maîtrisée et l’entretien soutenu. Les gazons y sont tondus une fois par semaine. Le fleurissement (vivaces, annuelles) est important et les arbustes sont taillés de façon régulière.

Espace Jardiné

Espace vert de lotissement, parc

La présence d’herbes spontanées est tolérée et la nature domestiquée. L’entretien de ces zones est soigné et limité au maintien de la propreté et de la fonctionnalité des lieux. Les interventions sont plus espacées, les tontes sont pratiquées tous les 15 jours voire 3 semaines. La palette végétale est adaptée à un fleurissement durable en privilégiant des vivaces et des arbustes à entretien réduit et en utilisant un paillage organique biodégradable. Les végétaux sont menés en forme libre et la taille n’est réalisée qu’en cas de nécessité.

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Espace Champêtre

Site naturel, bassin de rétention des eaux pluviales

La végétation spontanée est favorisée. Les herbes se développent dans les espaces laissés libres par la végétation naturelle déjà présente. Ces espaces ont une fonction écologique très forte en préservant la biodiversité et sont entretenus 2 à 3 fois par an.

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Foire aux questions

La pelouse constitue un réservoir de biodiversité (flore et faune). Une pelouse plus haute sera favorable au développement des insectes mellifères ainsi que des papillons. Elle résistera mieux à la sécheresse et présentera moins d’herbes indésirables.

Ces plantes, plus rustiques, nécessitent moins d’entretien et moins d’eau. Leur pérennité permet de les conserver plusieurs saisons en place. De plus, les plantes couvre-sol sont intéressantes pour occuper différentes surfaces comme les bordures ou les pieds d’arbres, limitant ainsi le développement de la flore spontanée.

Un arbre ou un arbuste bien choisi et adapté à son environnement ne nécessite pas forcément une taille régulière. Ces végétaux peuvent être laissés en port libre.

Les bâches tissées utilisées sur les massifs limitent l’apparition de végétation spontanée mais contribuent à un appauvrissement de la vie du sol, parfois préjudiciable au développement des végétaux. Elles sont donc maintenant supprimées au profit de paillages organiques, favorables à la vie du sol et aux plantations. Le broyat des branches constitue un bon paillage et permet également de valoriser les tailles d’arbres et d’arbustes de la commune.

Le zéro phyto et la mise en place de la gestion différenciée requièrent des opérations de désherbage manuel, mécanique et thermique, demandant des temps de travaux plus importants. Certains trottoirs et allées sablées sont laissés en enherbement afin de simplifier l’entretien par tonte ou débroussaillage. Les habitants peuvent être acteurs de cet entretien en fleurissant notamment leurs pieds de murs, tout en y intégrant les plantes sauvages. Cela participera ainsi à la végétalisation de l’espace public et à l’embellissement de la commune.

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