Tourisme
Cap Loire
Le parc de découverte Cap Loire vous plonge dans l’univers de la Loire et de la batellerie de Loire.
Remontez le temps et découvrez les grandes étapes de l'histoire de Mauges. Cette rubrique sera régulièrement mise à jour avec les recherches et contribution des groupes d'histoire locaux.
Chalands, toues, gabares… Des milliers des bateaux ont rythmé la vie de notre territoire en naviguant sur le fleuve royal et ses affluents pendant 2 millénaires. Ils forment ce qu’on appelle la Marine de Loire. Nous vous invitons à découvrir son histoire encore trop méconnue.
On note dès l’antiquité une activité de navigation sur la Loire. L’époque Gauloise témoigne de villes gallo-romaines prospères grâce au fleuve. A l’époque médiévale, les archives révèlent un trafic déjà intense, avec 1 397 chalands passant à Champtoceaux en 1355. On dit que le Seigneur de Montjean tira un tiers de ses revenus de son péage en 1540 ! A l’époque, les bateaux transportent en grande majorité du sel vers les greniers à sel, mais également vin, blé, chanvre, etc.
À la renaissance, le Val de Loire devient la riviera des rois de France. Le fleuve sert à transporter les matériaux qui serviront à construire les châteaux. Mais pas seulement !
Dans leurs écrits, François 1er et Louis XIV témoignent du rôle national de la Marine de Loire : la grande majorité du commerce du royaume passe par la Loire (céréales, vin, textiles, matériaux, poisson frais…). Elle permet l’essor d’une « industrie de Loire » avec les ardoises de Trélazé, le tuffeau saumurois, les Poteries du Fuilet et bien sûr les Fours à chaux de Châteaupanne à Montjean.
La Marine de Loire connait son apogée à l’époque de la révolution industrielle. En 1838, on comptabilise 6 000 bateaux passant à Montjean par an. En 1850, près de 360 000 tonnes de marchandises sont transportées entre Angers et Nantes. De plus, le transport de passagers émerge dès les années 1830.
Le trafic chute à partir de la seconde moitié du XIXème siècle, concurrencé par l’arrivée du chemin de fer puis le transport par camion. À cela s’ajoute des conditions de navigation difficiles (débit irrégulier, lit mobile) qui ne correspondent plus aux attentes de l’ère industrielle.
Si l’activité diminue nationalement, la batellerie se maintient entre Angers et Nantes grâce à l’acheminement de la chaux en Bretagne par le canal de Nantes à Brest. Le port de Montjean profitera de cette « route de la chaux » jusqu’en 1958, avec Auguste Leduc, dernier marinier.
Après la seconde guerre mondiale, des travaux d’aménagement de la Loire permettent à quelques familles de mariniers de se reconvertir dans l’extraction sablière de son chenal. L’extraction industrielle intensive finit par nuire à l’équilibre du fleuve, compromettant sa navigabilité et mettant un terme à la Marine de Loire.
Pour en savoir plus sur la Marine de Loire et les différents types de bateaux qui la composent, visitez le parc de Cap Loire !